Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

Patriarcat de Moscou

Précisions sur l’indépendance de l’Archevêché survenue le 30 décembre 1965

Le 8 février 1991 s’éteignait le protopresbytre Alexis Kniazeff, recteur de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge et de la paroisse Saint-Serge-de-Radonège, à Paris, emporté par une défaillance cardiaque après une opération chirurgicale. Prêtre et prédicateur, enraciné dans la prière et la célébration liturgique, théologien spécialiste de l’Ancien Testament et de la mariologie, le père Alexis avait accompli son ministère et son enseignement jusqu’aux derniers jours avant son hospitalisation.

Né en 1913 à Bakou (Russie), émigré en France en 1923, le père Alexis Kniazeff avait fait ses études à Nice et au lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine, puis à la faculté de droit de Paris et à l’Institut Saint-Serge. Disciple du père Serge Boulgakov, alors doyen de l’Institut, il remplace son maître, en 1943, à la chaire de théologie dogmatique, avant de se consacrer, à partir de 1946, à l’exégèse de l’Ancien Testament et à la théologie biblique. Il soutient sa thèse sur « La lettre d’Aristée à Philocrate et la préhistoire de la traduction des Septante ». Par la suite, il enseignera également le droit canon, la mariologie, l’hagiologie et l’homilétique. En 1965, après la mort de l’évêque Cassien, il lui succède comme recteur de l’Institut, charge qu’il occupera jusqu’à sa propre mort. Tout en étant très attaché à ses racines russes, il fera évoluer l’Institut vers l’enseignement en français et dirigera la rénovation et l’agrandissement des locaux au début des années 1970. align=

Le père Alexis Kniazeff n’avait jamais dissocié théologie et pastorale. Ordonné prêtre en 1947 par le métropolite Vladimir à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, il assure pendant de très nombreuses années l’aumônerie des camps de vacances de l’ACER (Action chrétienne des étudiants russes). Il est aussi, à partir de 1953, prêtre de paroisse, d’abord à l’église Saint-Nicolas, à Montmorency, puis, de 1964 à sa mort, recteur de la paroisse Saint-Serge à Paris. Membre du Conseil diocésain de l’Archevêché depuis la fin des années 1960, il avait régulièrement été élu vice-président clerc de toutes les Assemblées diocésaines tenues entre 1966 et 1990, assurant toujours avec rigueur et compétence le bon déroulement des débats.

Marié, père de quatre enfants et grand-père, le père Alexis Kniazeff avait de très nombreux enfants spirituels qui gardent de lui l’image d’un homme d’une foi brûlante, de grand tempérament et de convictions. Il était un prédicateur remarquable et un confesseur toujours attentif à redonner confiance et espoir à toute personne qui venait se confier à lui.

Une panikhide à sa mémoire a été célébrée après la Divine Liturgie en l’église Saint-Serge, le dimanche 6 février, en présence de nombreux membres de la paroisse

Une autre panikhide a été célébrée à sa mémoire, le mardi 8 février, à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky.

Mémoire éternelle !