Précisions sur l’indépendance de l’Archevêché survenue le 30 décembre 1965
Cette nuit, de 11h à 3h du matin, office des matines dans le Catholicon du saint Sépulcre. Les prêtres sont assis confortablement, sur des bons coussins, dans le sanctuaire, l’évêque présidant la célébration arrive. Beaucoup de gymnastique : on se lève, on s’assoit, on s’incline sans arrêt mais tout est bien. Ensuite vient le moment de s’habiller : il faut d’abord montrer son passeport délivré par le patriarcat ; après avoir reçu un tampon, nous montons un escalier dérobé et recevons notre « paquetage », redescendons puis nous habillons dans la sanctuaire, pendant que l’évêque fait de même. Lorsque nous sommes prêts, nous montons par un autre escalier dérobé et arrivons au Golgotha .
Nous sommes 15 concélébrants autour de l’évêque. Tout se déroule bien, malgré quelques tâtonnements chez certains quant aux ecphonèses ! Après la communion du clergé, nous redescendons dans le sanctuaire du Catholicon et retirons nos vêtements liturgiques.
Après un petit moment, l’évêque descend et se déshabille, quand nous entendons un « miaou » retentissant ! Tous cherchent où est le fautif … Enfin on le trouve : sur la travée supérieure de l’iconostase… Alors tout la clergé se mobilise pour la chasse, qui avec un ballet, qui avec l’encensoir, ou encore en poussant des cris pires que les pauvres « miaou » du chat… Enfin celui-ci fait un superbe saut et se carapate dans la nef où le relais de la chasse est pris par les moniales présentes …Mais le chat connaît bien son chemin et sort solennellement sur le parvis de l’Anastasis !
Ensuite nous mangeons des petits gâteaux et buvons du café chez le supérieur de la basilique. Nous rentrons, il est presque 4 h.
Après une courte nuit de repos et un petit déjeuner très convivial, nous prenons un peu de temps libre, chacun s’organisant pour écrire son courrier ou aller faire un petit tour.
L’après-midi, nous allons au monastère (géorgien) de la Croix : très belles fresques antiques et splendide architecture du lieu.
Puis nous nous dirigeons vers Ein Kareim, le village où naquit Jean-Baptiste. En arrivant, nous apprenons que, compte tenu de la prochaine visite du Patriarche Cyrille, le monastère est fermé et nous ne pouvons le visiter…
Nous sommes alors invités à visiter l’église de la Nativité du Précurseur, où un prêtre très sympathique (le Père Chariton) nous accueille avec beaucoup d’amour : belle compensation par rapport à nos malheurs…
Retour au souk pour les achats puis repas et repos.